Cardiopathies rythmiques héréditaires.
Auteurs : Le Marec H1, Schott JJLes progrès de la génétique moléculaire sont à l'origine d'avancées considérables en médecine. La démarche aboutissant à l'identification d'une anomalie génétique a été transformée par une nouvelle approche appelée « génétique inverse » qui repose sur une collaboration très étroite entre cliniciens, généticiens, biologistes moléculaires et physiologistes. Dans les maladies monogéniques dont le mécanisme est inconnu, la démarche scientique aboutissant au gène responsable repose d'abord en une identification phénotypique précise de tous les membres d'une grande famille et au recueil de l'ADN. Les étapes suivantes consistent à localiser le gène à l'aide de marqueurs génétiques polymorphes puis à l'identifier, à préciser les mutations en cause et enfin à réexprimer le gène normal et malade afin d'en étudier la fonction et ainsi confirmer la mutation. Cette démarche a été récemment appliquée aux maladies rythmiques du myocarde. Des gènes responsables de troubles de conduction auriculo-ventriculaires, de syndromes de Wolff-Parkinson-White associés à une myocardiopathie hypertrophique, de dysplasies arythmogènes du ventricule droit, ont pu être localisés sur le génome humain montrant que ces syndromes étalent souvent très hétérogènes. C'est surtout pour le syndrome du QT long congénital que les avancées ont été les plus Importantes. Quatre gènes ont été localisés sur les chromosomes 3, 1, 7 et 11. et trois ont déjà été identifiés ce qui a permis d'en étudier la fonction et de commencer les analyses génotype-phénotype.