Classification et pièges des blocs auriculoventriculaires.
Auteurs : Motté G1, Dinanian S, Sebag CLes blocs auriculoventriculaires peuvent être classés en fonction de leur degré, de leur siège et de leur étiologie. Évaluer le degré du bloc n'est pas toujours évident lorsque les ondes P sont mal visibles et/ou masquées par les ventriculogrammes. Affirmer qu'un bloc du 2e degré est de type Mobitz Il demande un examen minutieux des tracés pour éviter les « faux » Mobitz il dus à des intervalles PP variables ou des extrasystoles hisiennes cachées. Le bloc auriculoventriculaire complet, s'il est simple à définir sur l'électrocardiogramme, n'est pas toujours synonyme de conduction totalement bloquée et est à interpréter en fonction de la fréquence des échappements. Déterminer le siège du bloc est important car il pèse sur l'indication thérapeutique ; or le type du bloc apprécié sur le seul électrocardiogramme de surface fournit certes des indications intéressantes mais pas toujours décisives. La recherche de l'étiologie du bloc a surtout comme intérêt de différencier les blocs aigus transitoires des blocs chroniques (permanents ou paroxystiques). les premiers pouvant relever d'un entraînement électrosystolique temporaire mais exceptionnellement d'une stimulation définitive.