Une pharmacovigilance hors des sentiers battus: la phytovigilance où la pharmacovigilance des plantes médicinales.
Auteurs : Castot A1, Djezzar S, Deleau N, Guillot B, Efthymiou MLL'utilisation croissante des plantes médicinales justifie la mise en place d'une pharmacovigilance active. En effet, la majorité des produits échappe à tout contrôle et à toute réglementation. Quant aux plantes médicinales ayant pu justifier d'une autorisation de mise sur le marché dite allégée, la connaissance de leur toxicité repose essentiellement sur leur réputation traditionnelle d'innocuité. Les données de la littérature témoignent du danger de la phytothérapie, danger lié aux risques de contamination par des substances toxiques diverses, aux risques d'erreurs et de substitution par une autre plante. De même, depuis 1985 les Centres Régionaux de Pharmacovigilance ont enregistré prés de 341 effets indésirables susceptibles d'être liés à un produit ou médicament de phytothérapie, ce qui représente 0.35 pour cent de l'ensemble des notifications; si le nombre de cas rapportés est faible, il va en augmentant, ce qui est la preuve d'un début de prise de conscience des professionnels de santé de l'intérêt et des risques des plantes médicinales. Mais tant que l'ensemble des médicaments à base de plantes ne relèvera pas de la réglementation générale du médicament, il existera une sous notification importante avec le risque de ne pas identifier à temps un problème de santé publique.