Chimiothérapie adjuvante par mitoxantrone, cyclophosphamide et 5 fluoro-uraciledes cancers du sein : vécu thérapeutique
Auteurs : Genre D1, Macquart-Moulin G, Bouscary ML, Viens P, Cowen D, Packer y Comyn I, Moatti JP, Maraninchi DBien que conditionnant la qualité de vie des patientes, les effets secondaires de la chimiothérapie sont souvent insuffisamment documentés. Le but de cette étude a été d'évaluer par autoquestionnaire les symptômes physiques ressentis par les patientes atteintes de cancer du sein au cours d'une chimiothérapie NCF (mitoxantrone + cyclophosphamide + 5 fluoro-uracile) et de montrer l'intérêt de cette autoévaluation en comparant la fréquence des symptômes évaluée par les patientes à celle notée par les médecins dans les dossiers médicaux. L'étude a été réalisée chez 44 patientes traitées par NCF + radiothérapie à l'Institut Paoli-Calmettes (Marseille) entre juillet 1994 et mai 1995, L'autoquestionnaire comprenait 17 symptômes mesurés en termes de fréquence, durée/sévérité et gêne. Les symptômes les plus fréquents sont: chute de cheveux et nausées (75 %), bouffées de chaleur (57 %), perte d'appétit et maux de tête (46 %) entrainant une gêne dans 67 à 100 % des cas. Leur fréquence a été largement sous-évaluée par les médecins dans les dossiers médicaux. Cette étude a montré une importante dissociation patientes-médecins dans l'évaluation des effets secondaires de la chimiothérapie. Le type d'instrument proposé dans cette étude pourrait compléter les échelles classiques de toxicité qui ne donnent pas d'estimation du vécu réel des patients.