Tumeurs de siège rétro-péritonéal et chirurgie des gros vaisseaux.
Auteurs : Barret A1, Bossavy JP, Stouff S, Gouzi JL, Gedeon ALes gros vaisseaux ont été considérés longtemps comme la limite extrême de l'extirpation des tumeurs abdominales. Onze tumeurs rétro-péritonéales ont conduit à des difficultés vasculaires d'importance variable. Ces tumeurs étaient pour deux d'entre elles bénignes (neuro-fibrome, tumeur angiolymphoïde), malignes primitives dans 6 cas (liposarcome, schwannosarcome, cortico-surrénalome, léiomyosarcome de la veine cave inférieure, léiomyosarcome de l'aorte, hémangiopéricytome), malignes secondaires dans 3 cas (mélanosarcome, cystadénocarcinome papillaire, tumeur germinale maligne). Les gestes vasculaires allèrent de la mobilisation aortique ou cave au remplacement prothétique total ; ils furent conduits sans difficulté opératoire majeure et associés aux résections viscérales imposées par l'extension du processus malin. En fin d 'intervention l'exérèse paraissait macroscopiquement satisfaisante. Cela n'a empêché dans les formes malignes ni les récidives locales qui sont la règle, ni la mortalité à brève échéance (survie moyenne : 30 mois dans les sarcomes primitifs, 35 jours dans les formes secondaires). La décision thérapeutique après un bilan soigneux par TDM et surtout IRM ne peut être portée qu'après discussion entre radiologue, chirurgien et oncologue ; en cas de rapports étroits avec les gros vaisseaux, l'aide d'un chirurgien vasculaire est souhaitable.