Faut-il renoncer à l'association anesthésie loco-régionale rachidienne et anticoagulants?
Auteurs : Samama CM1Le bilan de la Conférence de Consensus de l'Assistance Publique sur la prévention des thromboses veineuses périopératoires est mitigé. L'injection préopératoire d'anticoagulants n'est généralement plus réalisée en 1995 avant une ALR parfois plus par crainte d'une éventuelle retombée médico-légale que par estimation raisonnée du rapport bénefice/risque. Des données plus récentes complètent l'approche de la Conférence. L'ALR exerce probablement une activité antithrombotique mais celle-ci est peu importante et dans tous les cas insuffisante. Par ailleurs, le risque d'hématome périmédullaire induit par l'association ALR-anticoaigulants persiste, même s'il est faible. Une surveillance neurologique attentive est indispensable pour éviter le désastre causé par un hématome épidural ou sous-arachnoïdien. Quelques travaux incitent à commencer, quand c'est possible, l'anticoagulation prophylactique par héparine (de bas points ou standard) après l'ALR. L'ALR reste proscrire en cas d'anticoagulation curative.