Le besoin en protéines du nourrisson et de l'enfant représente la somme des besoins de maintenance et de croissance. Il est parfaitement couvert, au moins jusqu'à l'àge de 6 mois, par l'alimentation exclusive au sein et les différentes méthodes d'estiation montrent qu'il est remarquablement constant au cours de la première année de la vie. Connaissant le besoin moyen, on peut calculer l'apport de sécurité, e'est-à-dire la quantité de protéines permettant de couvrir les besoins de la quasi-totalité des nourrissons de plus de 4 mois et des enfants en bas âge (1 à 3 ans). Différents comités d'expert l'ont évalué à 15 g/j, une valeur qui apparaît aujourd'hui surestimée. Il est clair que les apports protéiques des nourrissons et des enfants en bas âge dans la plupart des pays industrialisés sonl supérieurs de deaux à trois fois à ces apports de sécurité. Il en est de même chez les enfants plus ágés et les adolescents, dont les apports protéiques sont dans l'ensemble très supérieurs aux besoins, rendant futile toute discussion sur les besoins en acides aminés. Bien qu'on ne dispose que de très peu d'informations sur les conséquences défavorables d'un excès de protéines chez l'enfant, il ne faut pas négliger l'étroite corrélation qui existe entre ration protéique et aports lipidiques, notamment en acides, gras saturés, relation qui devrait conduire à plus de prudence dans les recommandations faites aux mamans pour l'alimentation de leur enfant.