Clonage de la testicane/SPOCK chez l'homme et la souris. Expression au niveau neuromusculaire et perspectives en pathologie.
Auteurs : Charbonnier F1, Périn JP, Roussel G, Nussbaum JL, Alliel PMNotre laboratoire a récemment cloné un nouveau protéoglycane humain, qui a été appelé testicane en raison de sa première identification au niveau du testicule. Une analyse approfondie de la structure du squelette protéique met en évidence trois grandes régions : la région N-terminale et centrale recouvre en quatre domaines la structure de protéines de la famille de SPARC/Ostéonectine, un motif de type Kazal se superpose au troisième domaine, enfin la région C-terminale contient un domaine de type CWCV. Afin de souligner cette particularité structurale, nous proposons l'usage du terme de testicane/SPOCK pour : protéoglycane à domaines SPARC/Ostéonectine, CWCV et Kazal. Une analyse des ARNm en fonction des tissus et des espèces chez des individus adultes, montre l'existence d'un transcrit de 5,2 kb chez la Souris uniquement au niveau du cerveau. Le clonage du protéoglycane murin met en évidence une homologie de 95 % avec la protéine humaine. Spock est essentiellement identifié, par hybridation in situ et immunohistochimie, dans le cervelet et la région CA3 de l'hippocampe. La microscopie électronique précise la localisation dans les densités post-synaptiques de cellules de Purkinje et de neurones pyramidaux. La structure, la localisation cérébrale et l'identification du gène dans une région-clé pour certaines neuropathologies, suggèrent une possible implication au cours du développement et dans certaines affections neurodégénératives.