Evoquée de longue date, la participation de facteurs génétiques associée à une hérédité psychique dans la genèse des troubles de l'humeur n'est plus à démontrer. A côté des chromosomes 11 et X, de nombreuses autres pistes existent. L'hétérogénéité des résultats rend compte de l'hétérogénéité clinique, étiopathogénique et génétique de ces affections. Si les multiples études confirment le déterminisme complexe de ces maladies et qu'elles reçoivent, à force de résultats positifs non répliqués, un accueil aussi variable que les fluctuations thymiques des maladies qu'elles tentent de caractériser, elles permettent une meilleure définition de leurs limites. Qu'elles soient cliniques, biologiques ou génétiques, ces limites tendent à reculer, cultivant l'espoir qu'offre la génétique humaine appliquée à la psychiatrie d'une meilleure connaissance étiopathogénique et d'une optimisation des thérapeutiques des troubles de l'humeur.