Risques d'erreurs diagnostiques dans la recherche anatomo-pathologique de l'endométrite herpétique post-abortum : limites de l'immunohistochimie et de l'hybridation in situ.
Auteurs : Sando Z1, Taban F, Mathez-Loic F, Anagnostopoulou ID, Remadi SLes infections endométriales à virus Herpes simplex sont rares, moins de dix cas ayant été rapportés dans la littérature. La relation entre les endométrites herpétiques et les avortements n'est pas résolue. Nous présentons et discutons deux cas d'avortements, dont l'examen histologique du matériel de curetage a montré des inclusions intranucléaires, évoquant une infection herpétique. Ces inclusions ont été positivement marquées à l'examen immunohistochimique utilisant des anticorps polyclonaux anti-herpès. Il en a été de même avec l'hybridation in situ avec des sondes biotinylées. L'accumulation de la biotine dans les cellules endométriales de la femme enceinte entache cependant la valeur de tels résultats dans un examen post-abortum. En effet, l'interaction entre la biotine endogène, intranucléaire et le complexe avidine-biotine-peroxydase peut expliquer la positivité des contrôles effectués sans anticorps anti-herpès. De même, les sondes biotinylées expliqueraient le faux marquage de l'hybridation in situ. Nous en déduisons que, chez les femmes enceintes, le diagnostic d'endométrite herpétique nécessite des précautions méthodologiques qui permettent d'éviter certains pièges dus à la biotine endogène.