Nous avons traité au Laser KTP 16 patients présentant 20 sténoses de l'urètre antérieur. L'étiologie était iatrogène dans 50 %, infectieuse dans 20 %, traumatique dans 20 % et inconnue dans 10 % des cas. La sténose siégeait dans l'urètre bulbaire (80 %), dans l'urètre membraneux (10 %) ou dans l'urètre pénien (10 %). La vaporisation de la sténose urétrale par le laser a été effectuée sur toute la circonférence de l'urètre si nécessaire, suivi d'un drainage vésical par sonde urétrale pendant 24 heures. Tous les patients ont été revus prospectivement à 3 semaines, 3 mois et à 6 mois (symptômes cliniques, débitmétrie, cystourétrographie). Un succès symptomatique et urodynamique complet aété obtenu chez 13 patients (81 %) à 3 et 6 mois. La sténose a récidivé chez 4 patients, mais seulement trois d'entre eux (19 %) ont nécessité un traitement (réopération ou dilatations itératives). La moyenne de la débitmétrie maximale a passée de 6 cc/s à 20 cc/s à 3 mois et s'est maintenue à 19 cc/s à 6 mois. Nous n'avons à déplorer aucune complication opératoire et postopératoire. En conclusion, nos résultats confirment que la vaporisation d'une sténose urétrale au laser KTP532 est une méthode sûre et efficace à moyen terme. Ces bons résultats suggèrent également un avantage en terme de taux de récidive par comparaison à l'urétrotomie interne. Notre collectif nécessite néanmoins d'être évalué à plus long terme et des études prospectives et randomisées comparant les deux méthodes devront être réalisées.