Charges microfilariennes des onchocherquiens et capacité vectrice expérimentale du groupe Simulium soubrense-Simulium sanctipauli en zone forestière de Côte d'Ivoire.
Auteurs : Traore S1, Diarrassouba S, Riviere FLes campagnes de masse à l'ivermectine qui débutent actuellement en zone forestière, amèneront bientôt les simulies à ne se gorger que sur des individus aux charges microfilariennes très faibles, probablement inférieures à 10. Or, la plupart des travaux publiés ont porté sur des charges microfilariennes moyennes généralement élevées (minimum = 14 ; maximum = 695). Nous avons donc voulu suivre l'impact de faibles charges microfilariennes sur la quantité de larves infectantes récoltées à l'issue du cycle parasitaire chez la paire vectrice Simulium soubrense-Simulium sanctipauli et susceptibles d'être retransmises à l'homme lors de la piqûre de la simulie. Cinq sujets onchocerquiens de forêt, originaires du sud-ouest de la Côte d'Ivoire et présentant des densités microfilariennes moyennes de 1, 5, 10, 20 et 100 ont été sélectionnés. Les résultats obtenus indiquent une corrélation directe entre diverses charges microfilariennes (1, 5, 20 et 100) et la quantité de microfilaires ingérées par femelle disséquée. Il en est de même entre diverses charges microfilariennes (1, 5, 10, 20 et 100), le taux de femelles infectieuses et le nombre de larves infectantes par femelle infectieuse. Le rendement parasitaire est variable, d'autant plus faible que la charge microfilarienne est élevée. Ainsi, cette étude de la capacité vectrice expérimentale des simulies effectuée à partir de sujets onchocerquiens à charge microfilarienne faible a donné des résultats comparables à ceux obtenus chez les sujets dont la charge microfilarienne était élevée.