L'anévrisme de l'aorte abdominale a longtemps été assimilé à une conséquence dégénérative de l'athérosclérose de l'aorte abdominale et, jusqu'au début des années 1980, sa pathogénie était superposée à celle de l'athérosclérose. En fait, des études comparatives épidémiologiques, cliniques, biochimiques et génétiques remettent en cause le bien-fondé de cette théorie et plaident davantage, actuellement, pour des anomalies pariétales aortiques génétiques et/ou acquises éventuellement associées à des facteurs environnementaux. Les auteurs font une revue des concepts physiopathogéniques actuels des anévrismes de l'aorte abdominale et analysent les données de la littérature sur le caractère possiblement familial de cette maladie. En pratique, il est justifié de proposer un dépistage échographique chez les frères, âgés de plus de 50 ans, de patients présentant un anévrisme de l'aorte abdominale.