Résultats à deux ans des hernioplasties coelioscopiques par patch intrapéritoneal de ePTFE. Etude prospective multicentrique de 184 cas. Groupe CHIC (Cure des hernies inguinocrurales sous coelioscopie).
Auteurs : Gillion JF1, Elhadad A, Balique JG, Begin GF, Fourtanier GDeux cent quatre hernies de l'aine chez 173 patients, traitées laparoscopiquement par patch intra-péritonéal de ePTFE ont été étudiées prospectivement. Deux patients sont décédés de maladies intercurrentes, sans récidive herniaire. Huit patients (5,2%) ont été perdus de vue, 163 patients ont été suivis au moins un an, sans récidive à leur dernier examen, et 155 patients ont été suivis au moins 2 ans. C'est sur ce groupe de 155 patients totalisant 184 hemioplasties que porte l'étude. Douze récidives (6,5%) sont survenues chez 11 patients dont 10 dans la première année. Après les 20 premières cures de chaque opérateur, la prévalence des récidives était de 3 pour 115 hernioplasties (2,6%) (p < 0,05). Une gène au pourtour de la plaque et de ses agrafes a été retrouvée 10 fois, des douleurs modérées une fois et sévères une fois. Une patiente a une hypoesthésie séquellaire non gênante, localisée à la face interne de la racine de cuisse. Aucune complication intra-péritonéale, aucune atrophie testiculaire n'ont été observés. Cette étude suggère que : 1) le taux de récidive à 2 ans des hernioplasties coelioscopiques par patch intra-péritonéal de ePTFE est, après la phase d'apprentissage, peu différent de celui de nombreuses autres techniques ; 2) leur coût élevé incite à ne les utiliser que lorsque d'autres interventions aussi efficaces ne sont pas réalisables, notamment dans le difficile traitement de certaines récidives sur prothèse pré-péritonéale.