L'objectif de cette étude expérimentale cadavérique était de comparer, dans des conditions proches de la pratique clinique la capacité initiale de stabilisation de 5 types de fixations externes : 1) montage de Hoffmann standard en double cadre ; 2) montage de Hoffmann renforcé dans le plan sagittal ; 3) fixateur Axial Dynamique de type 1 utilisant des fiches coniques de 6 mm 4) fixateur Axial Dynamique de type 2 avec des fiches cylindriques de 5 mm ; et 5) montage hybride comportant une prise épiphysaire de type llizarov et une prise diaphysaire monoplane. Les spécimens ont fait l'objet d'une mesure de contenu minéral par absorptiométrie bi-énergétique à rayons X ce qui a permis de montrer que dans cette étude, la variabilité individuelle de qualité osseuse des spécimens pouvait être négligée. Les deux types de fixateur axial dynamique permettent d'obtenir des montages dont la stabilité est similaire en ce qui concerne la mobilité en valgus/varus et flexion/extension. Le type 1 présente des caractéristiques de stabilisation identique au montage de Hoffmann standard, en flexion/extension, en torsion et dans le sens axial, mais une mobilité plus grande en valgus/varus. Le renforcement sagittal du montage de Hoffmann permet d'augmenter la rigidité du montage en flexion/extension. Le montage hybride apparaît plus rigide en torsion que le montage de Hoffmann standard, équivalent en valgus/varus et flexion/extension, et moins rigide dans le sens du télescopage axial. Le comportement expérimental du montage hybride permet de supposer que ce montage est susceptible de favoriser le processus de consolidation, sans compromettre la stabilité primaire de la fixation. Cependant cet avantage théorique doit être validé par une étude clinique prospective randomisée.