Calcitonine et vieillissement osseux.
Auteurs : Reginster JY1L'administration nasale de calcitonine salmine semble capable de prévenir la perte osseuse trabéculaire que l'on rencontre durant les premières années de la ménopause. La dose optimale à proposer dans cette indication reste à définir. Il convient toujours d'associer des suppléments de calcium à la prise de calcitonine, de manière à éviter une riposte parathyroïdienne. Des études complémentaires doivent permettre d'évaluer l'effet de la calcitonine sur les structures corticales. Dans l'ostéoporose établie, l'administration de calcitonine par voie parentérale ou nasale prévient toute perte osseuse complémentaire, tant au niveau trabéculaire que cortical. L'administration prolongée de calcitonine salmine, par voie nasale, entraîne un gain de masse osseuse qui est dose-dépendant. Il apparaît qu'un schéma intermittent d'administration durant lequel la phase réelle de traitement est de 50 % à 66 % de la phase globale d'observation correspond à un schéma thérapeutique optimal. Des études épidémiologiques, rétrospectives et prospectives forment un faisceau convergent de résultats permettant de penser que l'administration de calcitonine peut, en définitive, réduire la fréquence des fractures tant au niveau de la colonne lombaire que de la hanche. Il faut néanmoins remarquer l'absence d'une réelle étude prospective, double aveugle, contrôlée, réalisée sur une grande échelle et pour une durée prolongée. Enfin, la calcitonine possède un effet antalgique permettant à la fois de réduire la prise concomitante d'antalgique et surtout, de réduire la phase d'alitement qui fait suite aux épisodes fracturaires.