Intérêt de l'étude de la vulnérabilité auriculaire latente dans l'accident vasculaire cérébral ischémique inexpliqué du sujet jeune.
Auteurs : Somody E1, Albucher JF, Delay M, Chollet F, Bonnet JP, Fourcade J, Guiraud-Chaumeil B, Puel JL'étude recherche une anomalie du substrat électrophysiologique auriculaire chez des patients jeunes ayant eu un accident vasculaire cérébral inexpliqué. Trente-sept patients (âge : 18-45 ans) ont eu une stimulation auriculaire programmée en deux sites de l'oreillette droite, après un accident vasculaire ischémique d'origine indéterminée. Dix-sept ont eu une nouvelle exploration à 6 mois. Les paramètres pris en compte ont été : les indices de conduction auriculo-ventriculaire et d'automatisme sinusal et les indices corrélés à l'hyperexcitabilité auriculaire : période réfractaire effective ; adaptation des périodes réfractaires à la fréquence, conduction intra-auriculaire, index de vulnérabilité latente ; le test d'inductibilité par la technique de l'extrastimulus. Les résultats sont : 54 % des patients ont un trouble du rythme auriculaire inductible ; les périodes réfractaires effectives et l'index de vulnérabilité latente sont plus bas (204 ± 21 et 2,25 ± 0,7 ms) chez les patients inductibles que chez les non inductibes (232 ± 28 et 3,4 ± 1,1 ms) (p < 0,001 et p < 0,002) ; 76 % ont une vulnérabilité auriculaire latente, témoin d'un substrat arythmogène ; ce substrat est retrouvé 6 mois après chez 80 % des patients ; en présence d'une anomalie du septum interauriculaire, l'exploration électrophysiologique est pathologique dans 85 % des cas, contre 65 si l'échographie transoesophagienne est normale. Ces résultats confirment la présence d'un substrat arythmogène semblable à celui des patients atteints de fibrillation auriculaire paroxystique dans plus de deux tiers des cas. La stimulation auriculaire programmée est une méthode reproductible. La relation vulnérabilité auriculaire latente - présence d'anomalies septales est à confirmer sur un plus grand nombre de patients.