Dépistage de la toxoplasmose congénitale: devenir des grossesses après le diagnostic anténatal. A propos de 211 cas.
Auteurs : Abboud P1, Villena I, Chemla C, Leroux B, Talmuld M, Bednarczyk L, Pinon JM, Quéreux CObjectif. Rappeler l'importance du suivi après la naissance des enfants ayant bénéficié d'un diagnostic anténatal dans le cadre du dépistage de la toxoplasmose congénitale. Patientes et méthodes. Etude rétrospective entre le 1er juillet 1987 et le 31 janvier 1995, portant sur 211 patientes et 214 foetus ayant bénéficié d'un prélèvement ovulaire en raison d'une séroconversion toxoplasmique pendant la grossesse. Résultats. Treize patientes ont eu un diagnostic anténatal positif (6,2 %). Ouatre grossesses ont été interrompues au 2e trimestre. Une patiente a été déclenchée à 37 SA et les huit autres ont poursuivi leur grossesse sous couverture d'un traitement par Fansida®. Tous ces enfants nés vivants, présentaient une atteinte infraclinique. Deux morts foetales inhérentes à la technique de prélèvement sont à déplorer (0,95 %) et une grossesse a été interrompue avant l'obtention des résultats. Seules 21,3 % des patientes ont accouché dans le Service. 197 enfants sont nés avec un diagnostic anténatal négatif: 93 sont indemnes, 5 présentent une toxoplasmose congénitale, 1 est décédé à 3 mois de vie et 98 ont eu un suivi incomplet ou inexistant. Conclusion. La surveillance postnatale incomplète va à l'encontre des bonnes performances du diagnostic de la toxoplasmose congénitale. Une vigilance accrue est préconisée d'autant qu'actuellement seule l'amniocentèse est nécessaire, grâce à la détection du génome du parasite par la PCR, élargissant ainsi le nombre des « préleveurs » potentiels.