Cette note a pour objet d'interpréter l'accroissement «paradoxal» de la fréquence des grossesses gémellaires dizygotes (et plus généralement des grossesses multiples) en fonction de l'âge maternel, alors même que le nombre de follicules en cours de maturation décroît parallèlement de façon très intense. Prenant appui sur l'analyse, selon un modèle allométrique, des variations relatives, en fonction de l'âge, de la taille des divers compartiments folliculaires ovariens, elle renforce l'hypothèse de l'existence d'un facteur d'inhibition dont le niveau dépendrait de façon formelle de la taille du stock folliculaire résiduel et qui agirait sur l'une ou plusieurs des phases de l'évolution folliculaire. Elle apporte des arguments tendant à affirmer le rôle majeur que ce facteur pourrait jouer dans la régulation de l'ensemble de la vie reproductive de la femme (et sans doute d'autres mammifères).