Chez le rat mature, dans les cellules de Leydig purifiées sur gradient de Percoll et incubées 24 h dans du milieu Ham F12/DME, la production basale de testostérone (6 ng/10⁶ cellules de Leydig/24 h) est stimulée 11 fois par une dose saturante de gonadotropine chorionique (hCG ; 0,5 UI/ml). Les cellules de Leydig du rat immature produisent 4,5 ng de testostérone et cette synthèse est stimulée 2,5 fois par hCG. Dans un milieu Ham F12/DME sans sulfate, une synthèse de protéoglycanes (PG) leydigiens est mise en évidence après 24 h d'incubation avec la glucosamine tritiée et le sulfate marqué quel que soit l'âge. Globalement les PG synthétisés par les cellules de Leydig immatures sont plus nombreux (20%) que ceux produits par les cellules de Leydig matures. Par rapport aux PG associés au tapis, les PG sécrétés représentent 70 et 85 % de la radioactivité incorporée, respectivement chez les rats immature et mature. Chez l'immature, parmi les PG leydigiens sécrétés, 15 % sont représentés par les protéohéparanes sulfates (HSPG) ; cette proportion est de 5 % chez l'animal mature ; concernant les PG associés, la proportion d'HSPG est de 10% quel que soit l'âge de l'animal. Dans la Leydig immature, l'hCG favorise fortement la synthèse des HSPG ; en revanche, chez le rat mature, cette stimulation est 10 fois plus faible. En conclusion, les cellules de Leydig du rat synthétisent en présence ou non de LH/hCG, des PG, et notamment des HSPG, quantitativement plus importants chez l'immature que chez la mature, ce qui suggérerait l'implication de ces macromolécules dans la régulation de la fonction leydigienne.