Syndrome d'Ogilvie ou de pseudo-obstruction colique. A propos de 26 observations.
Auteurs : Guivarc'h M1, Hakim M, Roullet-Audy JC, Mosnier HVingt-six cas de pseudo-obstruction colique ont été observés en milieu chirurgical en onze ans dont 92 % dans un contexte favorisant post-opératoire 28 %, neurologique 28 %, général (24 %) ou de réanimation avec ventilation assistée (36 %). Le météorisme était constant, associé dans un tiers des cas à des douleurs abdominales, des vomissements, un arrêt du transit et à l'examen à une sensibilité iliaque droite et un silence abdominal. La radiographie sans préparation très évocatrice montrait une distension aérique du côlon, droite (28 %) droite et transverse (4 %) ou totale (32 %) et un diamètre moyen du cœcum de 12 cm. La coloscopie, pratiquée chez 20 malades (77 %) en a guéri 14 (53 %) mais une intervention chirurgicale fut nécessaire chez 13 malades pour une perforation ou une ischémie cœcale, pour un doute diagnostique ou pour une occlusion associée du grêle. La cœcostomie ou une hémicolectomie droite (55 %) plutôt qu'une colostomie transverse furent alors pratiqués. La mortalité globale dans cette série est de 4 %. L'étude de la littérature montre que l'affection, mal connue, est traitée avec retard. Elle s'observe dans 85 % des cas dans un contexte pathologique grave et sa pathogénie reste obscure. Ce syndrome relève d'un traitement symptomatique, l'exsufflation endoscopique du côlon avec intubation, parfois itérative pour diminuer la distension du cœcum, prélude à son ischémie ou sa perforation dont la suspicion indique une intervention, et un geste chirurgical adapté aux lésions.