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Sujets âgés, habitudes de sommeil et consommation de psychotropes dans la population française.

Auteurs : Ohayon M1, Caulet M, Lemoine P
Affiliations : 1Psychiatre des Hôpitaux, Directeur du Centre de Recherche Philippe Pinel de Montréal, Québec, Canada.
Date 1996 Septembre-Octobre, Vol 22, Num 5, pp 337-50Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique; subvention de recherche ne provenant pas du gouvernement américain;
Résumé

Lors d'une étude épidémiologique menée par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 5622 sujets de la population générale française non institutionnalisée, les habitudes de sommeil, les différents diagnostics de troubles du sommeil, d'affections psychiatriques, de pathologies organiques et la consommation de psychotropes des sujets âgés ont été explorés au moyen d'un système expert. Une heure de coucher plus précoce, une augmentation de la latence d'endormissement, une augmentation du temps passé au lit avec une réduction de la durée du sommeil nocturne, un plus grand nombre d'éveils nocturnes et de siestes ont été plus fréquemment rapportés par les sujets de 65 ans et plus. Parmi les sujets de 75 ans et plus, 40,3 % se plaignent de la quantité ou de la qualité de leur sommeil ou prennent une molécule pour le favoriser. Cependant, 52,4 % d'entre eux ne remplissent pas tous les critères nécessaires aux diagnostics DSM IV de troubles du sommeil ou d'affection psychiatrique: un diagnostic d'insomnie est porté dans seulement 14 % des cas (le plus souvent une insomnie primaire : 6, 7 %) et un diagnostic psychiatrique dans 33,4 % des cas (le plus souvent un trouble anxieux : 28,2 %). Cependant, l'échantillon ne représente que les sujets âgés non institutionnalisés et capables de participer à l'étude. Le taux de consommation de psychotropes s'accroît parallèlement à l'âge : alors qu'entre 15 et 44 ans, seulement 4,8 % des sujets consomment un ou plusieurs psychotropes, ce taux passe à 15,6 % chez les sujets entre 45 et 64 ans, à 24,3 % chez ceux entre 65 et 74 ans, pour culminer à près du tiers (32,8 %) des sujets de 75 ans et plus (p < 0,0001). L'évaluation du sommeil par le médecin traitant devrait faire partie de l'examen clinique de routine chez le sujet âgé. La recherche de l'étiologie de la plainte d'insomnie est capitale dans le choix du traitement. Le réflexe de prescription d'un psychotrope lors de la constatation d'un mauvais sommeil n'est ni suffisant, ni même souhaitable, en particulier à cause du risque de chronicisation de la prescription. Les données de cette étude soulignent l'importance d'éduquer les médecins sur les conséquences d'utilisation à long terme de ces médicaments et sur l'intérêt des mesures d'hygiène du sommeil comme solutions alternatives dans le traitement des plaintes d'insomnie.

Mot-clés auteurs
Age; Chimiothérapie; Consommation; Epidémiologie; Homme; Insomnie; Psychotrope; Santé publique; Sénescence; Traitement; Trouble psychiatrique; Trouble sommeil;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Ohayon M, Caulet M, Lemoine P. Sujets âgés, habitudes de sommeil et consommation de psychotropes dans la population française. Encephale. 1996 Sep;22(5):337-50.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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