Suite aux restrictions budgétaires des hôpitaux, le virage ambulatoire est devenu un «modus vivendi» pour les chirurgiens. Le but de cette étude est d'examiner la faisabilité et les résultats de la chirurgie anale en un jour. Cent quarante et un patients consécutifs ont subi une chirurgie anale en une période de 12 mois par un seul chirurgien : 108 en un jour (77%) et 33 admis pour plus d'un jour (23 %) : 19 à cause de la complexité de l'intervention (sphinctéroplastie 8, fistule complexe 5, fistule recto-vaginale 3), 9 d'urgence et 5 pour des raisons variées. Des 108 patients ambulatoires tous ont quitté l'hôpital le même jour sauf deux : rétention urinaire et opération plus extensive que prévu. Trois autres patients ont présenté une rétention urinaire ; ils ont été cathétérisés et congédiés le même jour. Les quatre rétentions urinaires (3 femmes, un homme, âge de 29 à 49 ans) sont survenues après anesthésie rachidienne. Trois patients sont revenus dans les 24 heures à la salle d'urgence pour saignement : un seul a été hospitalisé, transfusé et réopéré pour hémostase, pour un taux global d'hospitalisation de plus de 24 heures de 2,7% (3/108). En conclusion la chirurgie anale en mode ambulatoire est faisable dans 75 % des cas et sécuritaire avec un faible taux de complication (7,4 %) et d'hospitalisation (2,7 %). Certains cas plus complexes ou urgents (23 % dans notre service) doivent être hospitalisés.