Les modèles neuro-cognitifs développés depuis une vingtaine d'années ont considérablement renouvelé la compréhension des troubles de l'écriture faisant suite à des lésions cérébrales. Cet article analyse les travaux ayant appliqué ces modèles aux perturbations relevées dans la maladie d'Alzheimer. Cette affection crée en effet des situations pathologiques révélant différents troubles de l'écriture, principalement les agraphies lexicales et les agraphies périphériques plus rarement décrites dans la littérature. Les premières et leur extension à des perturbations phonologiques semblent liées à des dysfonctionnements relativement focalisés atteignant les régions temporo-pariéto-occipitales de l'hémisphère gauche. Les secondes pourraient correspondre à la perturbation d'un réseau beaucoup plus étendu impliquant les régions frontales et pariétales des deux hémisphères cérébraux. Nous proposons enfin une hypothèse physiopathologique pouvant rendre compte de la diversité des tableaux cliniques observés dans la maladie d'Alzheimer.