Facteurs explicatifs de la durée de séjour au sein du groupe homogène de malades 129: pneumonies et pleurésies banales, âge supérieur à 69 ans et/ou comorbidites associées.
Auteurs : Vergnenegre A1, Bisser S, Sagnes-Raffy C, Sene E, Bonnaud FContexte : Utilisation des Groupes Homogènes de malades (GHM) pour comparer l'activité des Hôpitaux en utilisant la durée moyenne de séjour (DMS). Objectifs : Rechercher au sein d'un même GHM (Pneumonies et pleurésies, âge > 69 ans et/ou comorbidités associées) dont la durée de séjour est supérieure à celle de la base nationale française, les facteurs explicatifs de la DMS ; mettre en évidence les indicateurs supplémentaires permettant de mieux décrire la pathologie. Site : Service de Pneumologie CHRU de Limoges. Méthodes : Du 01-01-1994 au 31-12-1994, l'étude des séjours du GHM 129 comportait : le résumé médical, la mobilité du patient à l'entrée, la complexité de la situation sociale, les caractéristiques de la pneumopathie (clinique, température, tension artérielle), la sévérité de l'atteinte (critères de l'American Thoracic Society, ATS). les procédures mises en oeuvre (radiographies, bilans infectieux. fibroscopies...), les traitements antibiotiques intra-veineux et per os. L'analyse statistique comprenait une analyse de variance à un facteur, des regressions linéaires et logistiques. Résultats : La durée moyenne de séjour du GHM 129 est de 15,53 ± 8,57 (m±SD). Le modèle mathématique permet d'expliquer 69 % de la variance du logarithme de la durée de séjour. La régression logistique a retrouvé 5 variables avec un odds-ratio significatif pour une durée de séjour élevée : un score élevé de gravité (critères ATS), un nombre élevé de bilans infectieux, une complexité de la prise en charge sociale, une durée élevée du traitement antibiotique par voie intra-veineuse ou per os. Conclusion : Une bonne description de la durée de séjour au sein d'un même GHM nécessite l'adjonction de variables supplémentaires. Pour les pneumopathies hospitalisées au CHU de Limoges, la gravité, la thérapeutique, le nombre de bilans infectieux et la situation sociale sont les indicateurs les plus significatifs.