Souffrance foetale aiguë. Point de vue de l'anesthésiste.
Auteurs : Hamza J1Le diagnostic de souffrance foetale aiguë est souvent imprécis et peu spécifique aboutissant souvent à l'extraction d'un nouveauné en bonne santé. Cette extraction foetale étant cependant considérée comme urgente nécessité donc une anesthésie en urgence. Classiquement, la technique utilisée était une anesthésie générale en raison de sa rapidité de mise en oeuvre et de craintes concernant le retentissement de l'anesthésie loco-régionale sur le débit utéroplacentaire. Les risques essentiellement maternels (Mendelson, intubation difficile) mais aussi néonatals (dépression néonatale nécessitant une réanimation) de ce mode d'anesthésie ont conduit à reconsidérer cette attitude. C'est ainsi que la rachianesthésie et l'extension d'une analgésie péridurale en place représentent une alternative diminuant le risque maternel et n'augmentant pas le risque de dépression foetale. La consultation d'anesthésie de fin de grossesse, parce qu'elle permet le dépistage à froid des patientes à risque anesthésique élevé (difficultés d'intubation) et le repérage des situations à risque de césarienne permet d'adapter l'attitude anesthésique au profil de risque de chaque patiente. C'est ainsi qu'une analgésie péridurale préventive peut permetre d'éviter une anesthésie péridurale chez une femme qui cumule les risques d'intubation difficile et de césarienne. Un équipement adapté et des algorithmnes décisionnels précis permettent de faire face à l'urgence de manière adaptée et rationnelle. Enfin, une cmmuncation permanente entre obstétricien sage-femme et anesthésiste est essentielle pour éviter qu'une perte de temps initiale n'aboutisse au mauvais choix quant à l'anesthésie employée dans ces situations de souffrance foetale aiguë.