Actions de la déhydroépiandrostérone: possibles liens avec le vieillissement.
Auteurs : Barrou Z1, Charru P, Lidy CLa déhydroépiandrostérone (DHEA) et son dérivé sulfoconjugué (SDHEA) d'origine surrénalienne représentent les stéroïdes circulants les plus abondants chez l'homme. Malgré cela, leurs actions physiologiques restent mal connues. Leur rôle dans les phénomènes du vieillissement a été suggéré par : leur diminution progressive avec l'âge, bien établie chez l'homme ; leur possible rôle préventif de processus liés à l'âge : rôle antitumoral, stimulation de défenses immunitaires, effet antiostéoporotique, action neuropsychologique, protection cardiovasculaire. Ces actions sont suggérées par de nombreuses expérimentations animales et des études épidémiologiques. Cependant, il n'est pas certain que les résultats chez l'animal puissent être transposés à l'homme car la sécrétion surrénalienne de ces stéroïdes est particulière à l'espèce humaine. Quant aux études épidémiologiques, elles apportent souvent des résultats contradictoires. Les essais d'administration chez l'homme restent peu nombreux et ont surtout étudié les effets métaboliques de la DHEA. Aucun effet secondaire n'a été constaté. En revanche, l'utilisation de fortes doses entraîne une transformation en androgènes actifs, responsable d'effets métaboliques délétères. La tendance actuelle est donc à l'utilisation de faibles doses. Le poids, la composition corporelle, la sensibilité à l'insuline ne sont pas modifiés tandis que les effets sur le profil lipidique sont variables. Finalement, les résultats qui ont fait couler tant d'encre sont ceux d'une étude randomisée montrant une amélioration du bien-être... Cet effet nécessite certainement confirmation et, en l'absence de modèle animal satisfaisant, seules des études prospectives randomisées contre placebo permettront d'étudier les effets d'une substitution chez des sujets âgés.