Cardiopathies congénitales opérées dans l'enfance. Résultats à long terme.
Auteurs : Lupoglazoff JM1, Olivier B, Magnier S, Casasoprana ALa chirurgie des cardiopathies congénitales n'a que 25 ans, durant lesquels elle a fait des progrès constants dans les techniques opératoires, la protection myocardique et la réanimation péri et post-opératoire. Pour les shunts gauche/droit à l'étage ventriculaire où la mortalité est de 5 p. 100 et la qualité de vie satisfaisante dans 85 p. 100 à 15 ans, les résultats sont excellents. Toutes les communications interventriculaires avec hypertension artérielle pulmonaire importante doivent être opérées, dans la première année de vie où le risque de maladie vasculaire pulmonaire fixée est pratiquement nul. Pour les shunts gauche/droit à l'étage auriculaire, lorsque l'indication chirurgicale est certaine, il vaut mieux ne pas différer celle-ci au-delà de 4 ou 5 ans puisque maintenant la thoracotomie postéro-latérale droite paraît pouvoir permettre une réparation de ces communications en laissant une cicatrice peu visible et une faible morbidité. La réparation de la tétralogie de Fallot a maintenant des résultats excellents puisque la survie actuarielle à plus de 30 ans est de 86 p. 100 dans les formes simples ayant bénéficié d'une cure complète. La réparation complète doit être précoce (12 à 18 mois), permettant une diminution des troubles du rythme et de l'hypertrophie ventriculaire droite. La correction à l'étage auriculaire de la transposition des gros vaisseaux qui est uniquement physiologique a été remplacée par la correction anatomique qui a transformé son pronostic, permettant une survie de plus de 90 p. 100 et un taux de réintervention de 10 p. 100. La chirurgie de la coarctation de l'aorte a de très bons résultats modulés par un risque de récidive d'autant plus fréquent que l'enfant a été opéré tôt, en particulier dans les 6 premiers mois de vie. La prise en charge médico-chirurgicale des malformations congénitales cardiaques est effectuée dès la naissance et toutes les malformations opérables sont opérées au plus tard dans la seconde année de vie, permettant à l'enfant et son entourage de mener le plus tôt possible une vie normale, évitant une surprotection néfaste et permettant une meilleure insertion sociale et scolaire.