Résistance de Listeria monocytogenes aux traitements physiques.
Auteurs : Augustin JC1La résistance de Listeria monocytogenes aux traitements physiques, et plus particulièrement sa thermorésistance et sa radiorésistance, est largement dépendante de la technique d'étude mise en oeuvre, de l'état physiologique de la souche utilisée et, bien sûr, du substrat dans lequel se trouve le micro-organisme. La pasteurisation HTST du lait permettrait au moins 11 réductions décimales de la population de L. monocytogenes éventuellement présente et minimise donc considérablement les risques de survie de ce micro-organisme. Par contre, les pasteurisations basses et hautes des ovoproduits peuvent n'entraîner que seulement 4 à 5 réductions décimales et apparaissent donc peu fiables vis-à-vis de Listeria. De même, la cuisson des produits carnés peut, dans certaines conditions, être insuffisante pour permettre la destruction totale des cellules de L. monocytogenes présentes. Une ionisation des produits carnés de 3 kGy doit, quant à elle, permettre d'obtenir en moyenne près de 6 réductions décimales. Ces résultats doivent inciter les industriels à prendre en compte les facteurs rencontrés dans leurs produits qui permettent une meilleure résistance de L. monocytogenes aux traitements physiques afin d'adapter les barèmes de traitements assainissants à ces conditions de résistance accrue.