Chimiothérapie des cancers bronchiques non à petites cellules.
Auteurs : Le Chevalier T1Les cancers bronchiques constituent la première cause de décès par cancer en France chez l'homme et leur incidence croît régulièrement chez la femme. Les formes « non à petites cellules» (CnPC) représentent 80 p. 100 de ces tumeurs et leur seul traitement curatif établi est la chirurgie. Cependant, près de 90 p. 100 des patients, à un moment ou à un autre de leur évolution, relèveront d'un traitement systémique du fait de l'extension loco-régionale ou métastatique de leur maladie. Jusqu'à de récentes années, les CnPC étaient considérés comme des tumeurs peu chimiosensibles et le rôle de la chimiothérapie très largement discuté. La réalisation récente d'une vaste méta-analyse portant sur plus de 9000 malades a montré que les associations de cytotoxiques comportant du cisplatine allongeaient significativement ia survie des patients porteurs de CnPC inopérables. L'arrivée récente de molécules telles que la vinorelbine, les camptothécines, les taxanes et la gemcitabine, utilisées seules ou en association, ouvre de nouvelles perspectives en laissant espérer une augmentation des taux de réponses et surtout une amélioration de la survie des patients. Les travaux en cours devraient permettre d'optimiser les résultats obtenus en cas de maladie métastatique mais aussi, dans le cadre d'associations de la chimiothérapie à la radiothérapie et/ou à la chirurgie dans les formes limitées, d'augmenter le pourcentage de rémissions complètes et donc de guérisons.