L'approche diagnostique des maladies infiltratives diffuses chroniques du poumon (MIDP) du sujet non immunodéprimé est progressive. Étant donné le nombre important de MIDP, elle tient compte de la fréquence relative de certaines causes (sarcoïdose, fibrose pulmonaire primitive, lymphangite carcinomateuse par exemple). D'une façon générale, l'anamnèse et l'examen physique sont essentiels pour orienter les investigations complémentaires utiles au diagnostic. L'étape radiologique, qui constitue parfois le mode de découverte de la MIDP, a connu une avancée importante avec la tomodensitométrie pulmonaire en haute résolution. Celle-ci permet, en effet, de mieux étudier l'aspect élémentaire prédominant des lésions ainsi que leur distribution anatomique. S'il n'aboutit que rarement à un diagnostic de certitude, le lavage bronchoalvéolaire apporte des renseignements précieux en précisant le profil et le type cellulaire prépondérants qui constituent l'alvéolite. La certitude diagnostique n'est souvent apportée que par la preuve histopathologique qui nécessite parfois de recourir à la biopsie pulmonaire chirurgicale. Celle-ci est actuellement essentiellement réalisée sous vidéothoracoscopie. Son site doit être orienté par les données scanographiques afin de prélever des zones « actives », inflammatoires. Ses indications ne peuvent être facilement codifiées et comportent un facteur personnel fondé sur l'expérience acquise de ce type de pathologie.