Se connecter
Rechercher

Mise au point sur la sécurité de l'ibuprofène à dose antalgique-antipyrétique.

Auteurs : Moore N1, Noblet C, Breemeersch C
Affiliations : 1Service de Pharmacologie, CHU de Rouen, France.
Date 1996 Juillet-Août, Vol 51, Num 4, pp 458-63Revue : TherapiesType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

L'ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroidien (AINS) de la classe des dérivés de l'acide propionique, utilisé à des doses allant de 1200 à 3600 mg/j comme anti-inflammatoire, et de 600 à 1200 mg/j comme antalgique-antipyrétique. Depuis 1992, il peut en France être renouvelé sans ordonnance à ces faibles doses. Il est également commercialisé en automédication dans de nombreux pays. Il peut donc paraitre opportun de faire le point sur ses risques dans cette utilisation, surtout en comparaison avec les antalgiques grand public de référence, le paracétamol et l'aspirine, à la fois pour ce qui concerne l'utilisation et le risque toxicologique. En déclaration spontanée, un effet indésirable est déclaré aux systèmes nationaux ou industriels de pharmacovigilance pour 5 millions (UK) à 25 millions (USA) de comprimés à 200 mg vendus, de façon stable dans le temps, avec un décès pour 0.6 à 2.3 milliards de comprimés vendus. Les essais cliniques et études de phase IV regroupant plus de 46 000 patients montrent une fréquence de survenue de 5 pour cent d'effets digestifs (0.02 pour cent de saignements digestifs). Chez l'enfant, à doses antalgiques, cette fréquence est de 0.007 pour cent. Les études cas-témoin récentes concernant les hémorragies digestives trouvent par rapport à l'absence de prise médicamenteuse un odds ratio de 1 à 3, inférieur à celui de l'aspirine même aux faibles doses utilisées en prévention cardiovasculaire. Le risque rénal parait également faible. En cas de surdosage massif volontaire ou involontaire, il ne parait pas nécessaire d'instaurer une surveillance particulière, surtout rénale, en dessous de 6g ingérés. Les intoxications sévères représentent moins de 1 pour cent des cas, avec une très faible mortalité. Cette bonne tolérance peut être rapportée à une utilisation habituelle de brève durée à dose modérée chez des sujets souventjeunes en bonne santé par ailleurs et à une demi-vie brève du produit. Elle pourrait également être le fait de propriétés particulières. La qualité de l'information distribuée avec le produit est également un facteur de sécurité. Compte tenu de la sécurité en cas de surdosage, la plus large diffusion du produit pourrait, s'il se substituait à l'aspirine ou au paracétamol, diminuer le risque global pour la population.

Mot-clés auteurs
Analgésique; Antipyrétique; Appareil digestif; Appareil urinaire; Dose faible; Homme; Ibuprofène; Toxicité;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Chercher l'article
Accès à distance aux ressources électroniques :
Sur Google Scholar :  Sur le site web de la revue : En bibliothèques :
Exporter
Citer cet article
Moore N, Noblet C, Breemeersch C. Mise au point sur la sécurité de l'ibuprofène à dose antalgique-antipyrétique. Therapie. 1996 Jui;51(4):458-63.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.