Tous les services d'urgences reçoivent quotidiennement des appels demandant un conseil téléphonique pour un enfant malade. Le but de cette étude a été d'évaluer la qualité de l'anamnèse et du conseil donné à une mère demandant un avis médical aux urgences d'un hôpital pour son enfant ayant un tableau clinique compatible avec une aepticémie, cas simulé à l'insu de l'interlocuteur hospitallier.Matériel et méthodes.- Cent services d'urgences, 50 situés dans des hôpitaux possédant un service de pédiatrie de plus de 20 lits et 50 dans des hôpitaux sans service de pédiatrie, ont été contactés par téléphone par une collaboratrice prétendant être la mère d'une enfant fébrile de 4 mois. Elle a demandé à parler à un médecin en disant a mon enfant a de la fièvre et je ne sais pas ce que je dois faire; des renseignements supplémentaires n'ont été donnés que sur demande de l'interlocuteur hospitalier.Resultats.- Sur les 100 hôpitaux, 94 ont donné un conseil. Celui-ci a été donné par les médecins dans 65% des cas, les infirmières dans 24,5% des cas, les aides-signantes dans 9,5% des cas et les secrétaires-accueil dans 1% des cas. Dans les hôpitaux sans service de pédiatrie, les médecins ont répondu dans 76,5% des cas, alors que dans les hôpitaux disposant d'un service de pédiatrie, ils ne l'ont fait que dans 53% des cas. Le nombre moyen des questions posées, lous interlocuteurs confondus, a été de 3,1. L'âge de l'enfant n'a été demandé que dans 87,2% des cas. Le pourcentage d'interlocuteurs donnant un conseil sans demander l'âge et/ou le degré de température a été de 36,1%. Les conseils donnés par l'ensemble des interlocuteurs ont été les suivants: venir aux urgences immédiatement (30,9%), voir le médecin de garde immédiatement (51%), venir aux urgences le lendemain (2,1%), voir le médecin traitant le lendemain (8,5%) et rester à domicile (7,5%).Conclusions.- Cette étude montre des déficiences importantes dans l'anamnèse et le conseil téléphonique donné pour une enfant dans quelques services d'urgences. Elle suggère que les interlocuteurs hospitaliers ne suivent pes une organisation structurée ou un protocole destiné à gérer les conseils téléphoniques et piside en faveur d'une telle organisation afin de mieux prendre en charge cette demande, toujours croissante, des parents.