De nombreuses études contrôlés et une méta-analyse ont confirmé l'efficacité de la corticothérapie anténatale pour réduire l'incidence de la maladie des membranes hyalines (MMH) et la mortalité périnatale chez les nouveau-nés prématurés. Il est également démontré que la corticothérapie anténatale diminue le risque de plusieurs complications sévères liées à la prématurité: hémorragie intraventriculaire (HIV), pathologie du canal artériel, entérocolite nécrosante, défaillance hémodynamique. Le traitement par surfactant exogène n'enlève rien à l'intéret de la corticothérapie anténatale. Bien au contraire, un effet synergique est obtenu avec l'utilisation des deux modalités thérapeutiques. Les prématurés de trés petit poids de naissance bénéficient également de ce traitement hormonal (diminution de l'incidence de MMH, d'HIV et de la mortalité périnatale). Malheureusement, en dépit de ses avantages évidents, la corticothérapie anténatale reste encore sous utilisée. Aussi les obstétriciens et les pédiatres doivent-ils être encouragés pour y recourir largement, dans tous les cas de probable accouchement prématuré avant 34 semaines.