De nombreux résultats expérimentaux plaident pour un rôle physiologique important des glacocorticoïdes endogènes sur la maturation pulmonaire fœtale. De mème, de nombreuses études expérimentales montrent que les glucocorticoïdes exogènes possèdent un effet accélérateur sur la maturation pulmonaire: amélioration des caractéristiques biomécaniques du poumon, action stimulante sur la biosynthèse des phospholipides dans les explants pulmonaire en culture, stimulation de la biosynthèse et activation transcriptionnelle des gènes des protéines spécifiques du surfactant… Cette accélération de la différenciation induite par les glucocorticöides concerne aussi les systèmes antioxydants et certains canaux ioniques de l'épithélium respiratoire. C'est à Liggins et Howie [112] que l'on doit la mise en évidence du bénéfice pouvant être retiré de cet effect des glucocorticoïdes chez le nouveau-né prématuré, en démontrant une dimination importante de la mortalité néconatale et de l'incidence de la maladie des membranes hyalines chez les nouveau-nés prématurés de mères traitées par un glucorticoïde. Les études comparant différents glucocorticoïdes montrent la supériorité des glucocorticoïdes fluorés dans ce domaine (dexaméthasone, bétaméthasone), qui offrent par ailleurs l'avantage de leur faible activité minéralocorticoïde. Administrés en une cure, ils n'intefèrent pas avec l'adaptation surrénalienne au stress postnatal, mais une dépression surrénalienne ne peut étre exclue en cas de stress postnatal après des cures répétées.