Se connecter
Rechercher

Attitudes envers le dépistage et la prévention des cancers mammaires et ovariens avec prédisposition héréditaire. Enquête auprès des femmes gynécologues de la région Nord de la France.

Auteurs : Vennin P1, Giard S, Julian-Reynier C, Sailly F, Peyrat JP, Fournier C, Eisinger F, Sobol H
Affiliations : 1Centre Oscar-Lambret, Lille, France.
Date 1996 Septembre, Vol 83, Num 9, pp 697-702Revue : Bulletin du cancerType de publication : article de périodique;
Résumé

La recherche directe des mutations des gènes de prédisposition chez les femmes à risque héréditaire de cancer du sein est maintenant possible. Nous avons interrogé par courrier les gynécologues femmes du collège des gynécologues médicaux de la région Nord pour savoir quelle serait leur propre position par rapport à la recherche d'une mutation de BRCA1 si elles avaient elles-mêmes un risque héréditaire. Notre objectif était de savoir si ces femmes informées accepteraient ce test génétique moléculaire et ses conséquences, dans l'état actuel des connaissances. Cent-quatre-vingt-trois gynécologues ont été interrogées. Le taux de réponse est de 56,3 %. Vingt-quatre pour cent des gynécologues qui ont répondu signalent un antécédent de cancer du sein au premier degré. La plupart (87,4 % ; IC 95% : 81-93,8) souhaiteraient une recherche de mutation de BRCA1 si elles avaient un risque héréditaire. Le pourcentage de femmes qui accepteraient la recherche de mutation est significativement plus faible quand il existe un antécédent de cancer du sein au premier degré (72,0 vs 92,3 % ; p = 0,02). Les raisons invoquées pour faire le test sont avant tout un meilleur dépistage ou une meilleure prévention (69,7 %) et la mesure d'un risque personnel (49,4 %). Pour le cancer du sein, 93,2 % (IC : 88,4-98) accepteraient un protocole de dépistage et 30,1% (IC : 21,3-38,9) accepteraient une mastectomie bilatérale prophylactique. Pour le cancer de l'ovaire, 93,2 % (IC : 88,4-98) accepteraient un protocole de dépistage, 52,4 % (IC : 42,8-62) accepteraient une ovariectomie bilatérale prophylactique. Ainsi dans cette population médicale (en charge de ces problèmes dans la population générale), les femmes choisissent de faire le test et ne rejettent pas a priori les options (chirurgicales) qui nous paraissent les plus sûres pour réduire les risques de cancer. Évidemment, seul l'avenir nous dira quelle sera la position des femmes qui seront réellement concernées.

Mot-clés auteurs
Attitude; Diagnostic; Dépistage; Enquête; Femme; Glande mammaire; Gène suppresseur tumeur; Héréditaire; Mutation; Médecin; Nord; Ovaire; Prédisposition; Prévention; Spécialité médicale; Tumeur maligne;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Chercher l'article
Accès à distance aux ressources électroniques :
Sur Google Scholar :  Sur le site web de la revue : En bibliothèques :
Exporter
Citer cet article
Vennin P, Giard S, Julian-Reynier C, Sailly F, Peyrat J P, Fournier C, Eisinger F, Sobol H. Attitudes envers le dépistage et la prévention des cancers mammaires et ovariens avec prédisposition héréditaire. Enquête auprès des femmes gynécologues de la région Nord de la France. Bull Cancer. 1996 Sep;83(9):697-702.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.