Séroprévalence de l'hépatite virale A en France métropolitaine chez les homosexuels et les toxicomanes intraveineux.
Auteurs : Lucht F1, Berthelot P, Job P, Bonnevial L, Digonnet C, Fresard A, Chabert B, Cabal C, Pozzetto BObjectifs : Dans les pays industrialisés à haut niveau sanitaire, l'immunité contre l'hépatite virale A (HVA) n'apparaît plus pendant l'enfance, mais surtout à l'âge adulte et tout particulièrement parmi les voyageurs revenant de pays en voie de développement où la maladie sévit à l'état endémique. Cependant, l'introduction du virus de l'hépatite virale A (VHA) parmi certains groupes, notamment les hommes homosexuels et les toxicomanes intraveineux, peut conduire à un accroissement significatif de la fréquence de la maladie, ce que nous avons voulu vérifier. Méthodes ; Nous avons conduit une étude rétrospective de la séroprévalence des anticorps anti-VHA parmi 296 patients (174 hommes homosexuels et 122 toxicomanes intraveineux), et parmi 76 témoins (infirmiers en pédiatrie et employés de la cuisine de l'hôpital). Résultats : Nous avons trouvé une séroprévalence d'anticorps anti-VHA significativement plus élevée chez les toxicomanes intraveineux âgés de moins de 35 ans que chez les témoins mais pas chez les hommes homosexuels. Conclusion : Notre étude montre que les toxicomanes intraveineux constituent un groupe à risque d'HVA en France et que, compte tenu de la morbidité et de la mortalité de cette maladie chez les adultes, ils devraient se voir proposer systématiquement la vaccination contre l'HVA.