Une étude prospective randomisée portant sur 100 patients porteurs de hernie(s) de l'aine, a comparé l'opération de Stoppa à l'abord laparoscopique totalement pré-péritonéal. Il s'agissait essentiellement de hernies de type IIIA, IIIB et IV de la classification de Nyhus. Les groupes étudiés étant comparables, le traitement vidéo-endoscopique s'est caractérisé par une longue durée opératoire (p = 0.01), un raccourcissement significatif des durées d'hospitalisation (3,2 vs 7,3 jours p = 0.01) et d'arrêt d'activité professionnelle (17 vs 35 jours p = 0.01), une réduction importante de la douleur post-opératoire (p = 0.001) et de la morbidité (4% vs 20% p = 0.02) notamment pariétale. Le suivi moyen est de 605 jours avec 93% des opérés revus à trois ans. Le taux de récidive est plus élevé après vidéo-chirurgie (6% vs 2%) (ns). Ces échecs sont survenus en début d'expérience et sont tous liés à l'utilisation de prothèses trop petites. Les auteurs suggèrent d'utiliser des prothèses larges (15 x 12 cm) dans les hernies unilatérales, et des prothèses « monobloc » (30 X 12 cm) dans les formes bilatérales plutôt que deux prothèses séparées. A ces conditions et sous réserve de respecter les critères précis d'inclusion et d'exclusion de cette étude, la vidéo-chirurgie semble préférable à l'opération de Stoppa en raison de la simplicité et de la qualité de ses suites et d'un risque de récidive à distance comparable.