Historique de la rééducation de l'enfant sourd.
Auteurs : Noyon P1Muets sourds, parce que muets et le plus souvent sourds, puis sourds-muets, parce que sourds donc muets, l'enfant sourd inéluctablement privé de parole spontanée est considéré jusqu'à la fin du moyen âge sans possibilité de langage ni de pensée. Population sporadique s'exprimant par gestes, langage sans passé ni avenir compris seulement par quelques proches, parfois quelques sourds voisins, tel est leur triste sort. Puis à la renaissance, il apparaît qu'avec une éducation particulière le sourd peut parler, avoir un langage donc une pensée, le mérite en revient à l'Espagne du XVIème siècle. Le geste aussi peut être langage, cette découverte est celle de la France du XVIIIème siècle, ce langage est rassemblé et construit grâce à la collaboration sourds-entendants. A partir de là, le langage gestuel fait fortune en Amérique alors que le reste de l'Europe continue à donner sa préférence à la rééducation orale. Actuellement, avec les progrès de la médecine, tous les sourds ne sont plus sourds, cependant la surdité de l'enfant existe toujours, mais il n'y a plus de muets. L'enfant sourd peut accéder au langage, celui-ci peut être oral ou gestuel, le choix entre ces deux modes d'expression reste d'actualité.