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Bronchospasme, toux, et bronchiolite iatrogéniques médicamenteux. Aspects étiologiques et physiopathologiques.

Auteurs : Cottin V1, Cordier JF
Affiliations : 1Service de Pneumologie, Hôpital Cardiovasculaire et Pneumologique Louis-Pradel, Université Claude-Bernard, Lyon.
Date 1996, Vol 13, Num 4, pp 339-60Revue : Revue des maladies respiratoiresType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

Les manifestations respiratoires iatrogéniques ont parfois une expression bronchique (asthme, bronchospasme, toux) ou bronchiolaire (bronchiolite constrictive ou proliférative). De très nombreuses substances pharmacologiques peuvent être responsables d'un bronchospasme. L'acide acétylsalicylique et les anti-inflammatoires non stéroïdiens induisent un bronchospasme souvent grave, médié par une inhibition de la cyclo-oxygénase, pouvant être prévenu par l'éviction ou la désensibilisation; la place des antagonistes des récepteurs des leucotriènes et des inhibiteurs de la 5-lipoxygénase reste à définir dans cette indication. Les bêta-bloquants, même cardiosélectifs, les agents parasympathomimétiques, toutes les thérapeutiques inhalées, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC), la vindésine, les agents histaminolibérateurs, etc., peuvent induire un bronchospasme. Ces mêmes agents thérapeutiques peuvent, pour la plupart, induire également une toux isolée, particulièrement les bêta-bloquant-1, les agents inhalés, et surtout les IEC, responsables de 75 % des cas rapportés de toux iatrogénique. La toux induite par les IEC disparaît habituellement en 1 à 4 jours après l'arrêt du traitement, qui constitue le principal test diagnostique ; elle pourrait être prévenue par le cromoglycate sodique. La survenue d'une bronchiolite oblitérante avec trouble ventilatoire obstructif peut être favorisée par la D-pénicillamine au cours de la polyarthrite rhumatoïde. Des causes médicamenteuses beaucoup plus diverses doivent être recherchées en présence d'une bronchiolite proliférative avec pneumopathie organisée, dont la présentation radioclinique est variée. Une cause médicamenteuse doit toujours être recherchée par le clinicien devant un bronchospasme, une toux, ou une bronchiolite, dont l'origine n'est pas évidente.

Mot-clés auteurs
Acétylsalicylique acide; Article synthèse; Bloquant β-adrénergique; Bronchiolite; Bronchospasme; Homme; Inhibiteur enzyme; Peptidyl-dipeptidase A; Pénicillamine; Toux; Toxicité;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Cottin V, Cordier J F. Bronchospasme, toux, et bronchiolite iatrogéniques médicamenteux. Aspects étiologiques et physiopathologiques. Rev Mal Respir. 1996;13(4):339-60.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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