Neuropathies périphériques et dysglobulinémies monoclonales: apport de l'étude morphologique.
Auteurs : Vallat JM1L'association entre une neuropathie périphérique (NP) et une dysglobulinémie monoclonale a été souvent rapportée. Cependant, il n'est pas toujours facile d'établir un lien de cause à effet. Afin donc de prouver avec certitude que la dysglobulinémie est bien responsable de la NP, des critères cliniques, électrophysiologiques, évolutifs, immunologiques sont souvent utilisés. Nous souhaitons ici, a partir de notre expérience personnelle, insister sur l'intérêt des constatations histologiques et immunopathologiques de la biopsie nerveuse. Nous combinons et comparons ces résultats à l'examen par immunofluorescence indirecte sur nerf humain normal de leur sérum. Les résultats de ces études permettent de préciser les mécanismes en cause dans environ 70 % des cas : rôle d'une éventuelle chimiothérapie, processus dysimmunitaire, présence d'immunoglobuline ; anormales dans le nerf, dépôts d'amylose. infiltrations du parenchyme nerveux par des cellules anormales, combinaison d'un ou plusieurs de ces mécanismes etc... Nous avons pu ainsi répartir nos 70 patients en 4 groupes : groupe 1 : « lien direct » (55 à 60 % des cas), groupe 2 : « lien indirect »., (10 à 15 %), groupe 3 : « pas de lien » (10 %), groupe 4 : « lien incertain » (environ 20 %). L'analyse du groupe 1 a permis de trouver une association statistiquement : NP-MGUS de type IgM Kappa.