Malgré les examens post-mortem et l'autopsie, de nombreux cas de mort subite du nourrisson restent inexpliqués. L'objectif de ce travail a été de tester l'utilité du scanner crânien au cas où l'autopsie n'est pas pratiquée.Population.— Vingt-trois enfants décédés de mort subite ont eu un scanner crânien. Les clichés ont été interprétés par plusieurs radiologues, ignorant les circonstances du décès et les résultats de l'autopsie.Résultats.— Des images de pneumatocèle secondaire à l'effraction dure-mérienne ont été observées dans six cas; des images à type d'hyperdensité des espaces sous-arachnoïdiens ont été observées, non corrélées aux résultats de l'étude du liquide céphalorachidien et de l'autopsie. Les structures ventriculaires sont apparues normales en taille et en densité; en revanche, les sinus veineux profonds ou superficiels sont apparus souvent anormalement denses, peut-être du fait de la thrombose post-mortem. Le parenchyme cérébral était souvent hypodense; dans un cas, des microcalcifications ont été observées en rapport avec une toxoplasmose congénitale.Conclusions.— Il n'a pas été trouvé de corrélation entre les images du scanner crânien, le délai post-mortem de réalisation de l'examen et les résultats de l'étude du liquide céphalorachidien; l'image tomodensitométrique était identique qu'il y ait ou non une hémorragie méningée. Le scanner paraît peu contributif lorsque l'autopsie est réalisée; dans le cas contraire, il peut découvrir des hémorragies intracérébrales post-traumatiques.