Utilité de la protéine C réactive dans la détection de bactériémie chez les patients fébriles.
Auteurs : Ruiz-Laiglesia FJ1, Torrubia-Pérez C, Amiguet-García JA, Fiteni-Mera IObjectifs : Les malades ayant des manifestations d'infection systémique et de bactériémie représentent environ 8 p. 1000 de toutes les hospitalisations, une mortalité globale de 18,8-28p.100. Un traitement antibiotique empirique administré en urgence permettrait une diminution plus que probable de la mortalité. Cette étude a pour but de préciser l'utilité de la protéine C réactive chez ces malades. Méthodes : Nous avons étudié des sujets qui avaient une température supérieure à 37,4°C, qui nécessitaient une hospitalisation et chez lesquels il a été fait les examens suivants : vitesse de sédimentation globulaire, hématocrite, hémoglobine, numération leucocytaire totale et différentielle, protéines totales et albumine sériques, hémocultures et protéine C réactive. Toutes les variables ont été reliées entre elles par des méthodes statistiques bivariantes réalisées avec le paquet statistique Sigma Hotus Hardware et l'étude multivariable au moyen du programme statistique BMDP. Résultats : L'échantillon était constitué par 174 patients ayant une moyenne d'âge de 58,9 ans ; 16,4 p. 100 des hémocultures étaient positives. Le syndrome fébrile était de cause infectieuse dans 153 cas (88 p. 100). En ce qui concerne la protéine C réactive, ses valeurs ont été reliées aux variables suivantes : âge < 45 ans : moyenne 9,5 mg/dl ; > 45 ans : moyenne : 17,4 mg/dl (Mann-Whitney p < 0,001). Situation clinique : stable : 12,4 mg/dl ; non stable ; 17,2 mg/dl (Mann-Whitney p < 0,05). Temps écoulé depuis le début du syndrome fébrile. Dénouement final : mort : 23,01 mg/dl ; guérison : 14,6 mg/dl (Mann-Whitney p < 0,05). L'utilisation de l'étude multivariante n'est pas utile pour identifier les sujets atteints de bactériémie. Conclusion : Il n'y a pas de rapport entre les niveaux de protéine C réactive et le résultat de l'hémoculture. Séparément ou associée à d'autres paramètres, cette protéine C réactive n'a pas servi à identifier les adultes ayant une bactériémie fébrile. Les sujets dont les chiffres étaient supérieurs à 20 mg/dl avaient un risque relatif de mort 3,9 fois plus élevé que les autres malades.