La construction d'un instrument de mesure comportant un nombre élevé de tests nécessite d'analyser au préalable sa structure, de vérifier son unidimensionnalité (justifiant du calcul d'un score global) et de déterminer le niveau de difficulté de chaque test. Ce travail a examiné un instrument comprenant 67 tests conçus pour évaluer les capacités fonctionnelles d'un malade ayant une lésion du membre supérieur. Les patients vus par un service de réadaptation fonctionnelle au cours d'une année entière (173 sujets) ont été évalués par des ergothérapeutes entraînés. L'analyse en composantes principales a mis en évidence 3 axes principaux expliquant respectivement 44 %, 10 % et 4 % de la variance totale dans le cas d'atteinte du membre dominant. La prédominance de l'axe 1 et la valeur élevée du rapport première sur deuxième valeur propre ont suggéré l'unidimensionnalité de l'outil. La valeur élevée du coefficient alpha de Cronbach (0,97) a attesté de la bonne congruence des items. Les résultats obtenus par le modèle de Rasch ont semblé compatibles avec l'hypothèse d'unidimensionnalité de l'instrument. Ils ont également permis de situer le niveau de difficulté des items. Des résultats similaires ont été obtenus dans le cas d'atteinte du membre non dominant et pour l'échantillon complet. Cette étude a montré la complémentarité de la méthode d'analyse en composantes principales, du coefficient alpha de Cronbach et du modèle de Rasch dont l'utilisation mérite d'être plus répandue.