Gliomes sus-tentoriels: étude neuropsychologique des survivants à long terme.
Auteurs : Sichez N1, Chatellier G, Poisson M, Delattre JYUne étude neuropsychologique fut réalisée chez 32 adultes ayant survécu 2 ans ou plus, sans récidive tumorale. après traitement d'un gliome supratentoriel par chirurgie, radiothérapie (RT) et parfois chimiothérapie. Deux groupes furent identifiés. Le Groupe I était constitué de 17 patients (53 p. 100) dont les scores étaient dans les limites de la normale. Le Groupe Il était constitué de 15 patients (47 p. 100) dont les scores étaient anormaux par rapport au niveau antérieur présumé. Comparés aux patients dont le bilan neuropsychologique était « normal », les patients présentant des déficits neuropsychologiques avaient les caractéristiques suivantes : 1) un âge plus élevé lors du traitement (p = 0,001) et lors de l'évaluation cognitive (p = 0,0001) ; 2) un index de Karnofski (IK) post-opératoire plus bas (p = 0.008) ; 3) un délai plus long entre la date du traitement et celle des tests (p = 0,01) ; 4) une tumeur plus fréquemment située dans l'hémisphère gauche (p = 0,001). L'étude séquentielle des IK entre la période post-opératoire précoce et la date du bilan cognitif ne révéla pas de changement significatif dans les groupes I et II. Cette étude suggère qu'un traitement vigoureux des gliomes par chirurgie. RT et chimiothérapie est compatible avec une survie prolongée sans modification significative du bilan neuropsychologique dans la moitié des cas Les altérations cognitives peuvent identifiées dans l'autre moitié des cas correspondent à de simples séquelles post-opératoires (en rapport avec la tumeur ou le geste chirurgical) et/ou à une détérioration tardive induite par la radio- ou la chimio-thérapie.