Dérivation urinaire interne en cancérologie pelvienne et qualité de vie. L'intérêt des endoprothèses double "J".
Auteurs : Giannakopoulos X1, Gartzios A, Giannakis D, Tsamboulas K, Kotoulas KLes sondes autostatiques en double J sont des endoprothèses souples et facilement maniables qui touvent leur application lorsqu'un drainage est nécessaire dans les traumatismes urétéraux, les fistules urinaires, après lithotritie extra-corporelle (ESWL) ou pendant les interventions chirurgicales sur la voie urinaire supérieure. A ce titre, elles sont utilisées pour le drainage interne chez des patients ayant des obstructions urétérales d'origine néoplasique, et sont bien tolérées par ces malades. L'expérience des auteurs repose sur 54 patients traités pour obstruction urétérale maligne de janvier 1989 à octobre 1995. Les complications de la méthode sont discutées, ainsi que sa valeur vis-à-vis de la qualité de vie de ces patients se trouvant au stade final de la maladie. La tolérance de ce matériel est excellente. Le recul moyen de la dérivation urinaire interne a été de 18 mois. Chez 42 patients (80 %) le drainage était classé comme bon avec la régression de l'hydronéphrose, tandis que chez les autres 12 malades (20 %) la dilatation a persisté malgré la position orthotopique de la prothèse et des remplacements par des sondes de diamètre plus large. L'endoprothèse en double J, utilisée à titre palliatif dans des obstacles néoplasiques au-dessus de toute ressource thérapeutique, évite la dérivation cutanée des urines. De cette façon, la méthode offre aux malades une meilleure qualité de vie. Les contre-indications sont représentées par une vessie pathologique, la mise en place restant rarement impossible. Cependant, dans des cas d'obstacle aigu, il est préférable de préparer le trajet urétéral par une sonde classique après des tentatives de dilatation. Celle-ci est plus facile à surveiller, la sonde autostatique étant montée secondairement.