Dans une étude clinique prospective, nous avons analysé la valeur significative de l'endoscopie de routine, de la partie haute du tube digestif, avant cholécystectomie pendant une période s'étendant du 1er janvier 91 au 31 décembre 92 et portant sur 338 malades. Chez 160 patients (47,3 %), des manifestations endoscopiques pathologiques ont pu être mises en évidence. Chez 6,8 %, nous avons retrouvé des ulcères, chez 1,8 % des érosions, chez 25, 7 % une gastrite, chez 3,2 % des polypes, chez 4,7 % une hernie hiatale, chez 3,0 % des œsophagites et chez 0,6 % des cancers de l'estomac, alors que rien dans la symptomatologie clinique s'orientait vers ces données gastroscopiques. Chez 28 (8,3 %) de ces 338 gastroscopies, les découvertes gastroscopiques ont influencé la suite de la thérapeutique. 33 % des patients porteurs d'ulcères, 2 atteints d'importantes érosions, 1 avec une œsophagite au stade 2, ont vu leurs délais opératoires repoussés, compte tenu de la nécessité d'un traitement pré-opératoire. Deux malades atteints d'un cancer de l'estomac ont subi une résection gastrique. Ces diverses constatations nous amènent à postuler d'une manière très large, l'indication de la gastroscopie avant toute cholécystectomie élective.