Ce travail rapporte dix cas de pneumopathie médicamenteuse. Les médicaments en cause sont l'amiodarone, le méthotrexate, le chlorambucil, le sulindac, la nilutamide-leuproréline, le cyclothiazide-triamtérène, et peut-être la bléomycine. Dans chaque cas, un ou plusieurs lavages broncho-alvéolaires ont été pratiqués et dans la majorité des cas, une biopsie transbronchique a pu être réalisée. Les résultats de ces examens sont analysés pour déterminer leur intérêt diagnostique et pronostique. Sur le plan diagnostique, le lavage broncho-alvéolaire ne met pas en évidence de profil cellulaire type caractéristique d'une alvéolite médicamenteuse, et la biopsie transbronchique ne contribue pas du tout au diagnostic positif. En revanche, ces deux examens sont utiles au diagnostic différentiel. Sur le plan pronostique, la biopsie transbronchique n'apporte pas d'information. Le lavage broncho-alvéolaire peut quant à lui fournir des éléments pronostiques : un taux élevé de polynucléaires neutrophiles dans le liquide de lavage est parfois associé à une évolution vers la fibrose pulmonaire.