Groupe de parole: pour des soignants confrontés à la mort en milieu hospitalier.
Auteurs : Reich M1, Estève VLes soignants confrontés à la mort et à l'accompagnement des patients en fin de vie n'ont pas souvent la possibilité d'exprimer une souffrance inhérente à leur pratique. Cette répression des affects peut être nocive, majorée par les non-dits éventuels et aboutir à un clivage parmi eux. Les soignants verbaliseront cette souffrance si un espace et un temps de parole leurs sont fournis. Paradoxalement, le corps médical n'en voit pas l'utilité, assimilant cela à une réunion de plus. Le groupe de parole, outil de travail pour les soignants, s'adaptera au fonctionnement institutionnel. Il ne devra pas être dénaturé de sa véritable fonction en devenant un lieu de règlements de comptes des participants. Il survivra aux assauts institutionnels, si certaines conditions sont respectées. Ainsi, il pourra, sinon atteindre, du moins faciliter l'amélioration et l'épanouissement de la relation soignant/soigné.