Angiographie des artères coronaires par résonance magnétique nucléaire.
Auteurs : Bruaire JP1, Idy Peretti I, Remond A, Dehouck B, Quiret JCObjectifs : Evaluer l'imagerie par résonance magnétique nucléaire pour visualiser les artères coronaires. Méthodes : L'étude est menée chez 18 sujets volontaires sains d'âge moyen de 26 ans (22-32 ans). On utilise un aimant supra-conducteur fonctionnant à 1,5 Tesla avec une antenne de surface en réseaux phasés. La technique d'imagerie consiste en une acquisition en 2 dimensions avec compensation de flux sur des séquences ultra-rapides en écho de gradient couplées à l'électrocardiogramme et segmentation du plan de Fourier. Une image coronaire peut être obtenue en une apnée de 15 à 20 sec. Des coupes frontales permettent initialement de repérer les structures cardiaques, puis on sélectionne des coupes axiales à partir de la racine de l'aorte jusqu'aux ostia coronaires. On réalise ensuite des coupes orthogonales, obliques et radiales à partir des axiales. Les épaisseurs de coupes sont de 3 à 5 mm espacées de 0,5 mm avec un angle de bascule à 30° et un champ de vue de 320 mm. Les temps d'écho sont de 5,8 à 10,3 msec avec 2 excitations. La fréquence cardiaque varie de 59 à 85 sec donnant un temps de répétition de 10 à 18 msec et de résolution temporelle de 96 à 144 msec. Résultats : Les segments proximaux moyens et distaux de la coronaire droite sont vus chez 100 p. 100 des sujets, le tronc commun coronaire gauche chez 100 p. 100, l'interventriculaire antérieure proximale chez 83 p. 100 et la circonflexe proximale chez 80 p. 100. Toutes les coronaires sont observées sur au moins deux coupes d'incidences différentes. La mesure des diamètres proximaux des coronaires donne : tronc commun 3,75 ± 0,66 mm ; artère interventriculaire antérieure 3,25 ± 0,43 mm ; artère circonflexe : 2,62 ± 0,48 ; coronaire droite : 3,37 ± 0,51 mm. Conclusion : On obtient une bonne visualisation des artères coronaires en imagerie par résonance magnétique nucléaire.